… pas si simple étant donné la foule d’identifiants, de codes, de n° d’adhérents et de n° de contrats qui composent notre jolie petite existence administrative. (on ne crache pas dans la soupe, on est bien contents d’être assurés, d’être couverts par la sécu et une mutuelle et de sécuriser l’avenir avec une assurance vie mais franchement, quelquefois…on a envie de dire stop!)

Quand on prend la décision de tout quitter, et qu’on la prend pour de bon (parce que ça faisait plusieurs années qu’on y pensait mais ça faisait quand-même un petit peu peur… 😉 ) …on a cette petite boule d’excitation au ventre ! on se voit déjà glandouiller sur une plage de Malaisie en sirotant un jus de mangue… et bah oui mais tout de suite après…on revient sur Terre et on se dit qu’on a un peu de boulot pour se défaire de tout notre matériel et régler la paperasse ! C’est le côté sombre de la force… 🙂

attention Avis au lecteur : cette rubrique peut être un tantinet longuette et un peu moins fun qu’un article de voyage mais nous souhaitons partager notre expérience avec ceux qui voudraient sauter le pas et qui ne sauraient pas trop par quoi commencer.


Etape 1 : se débarrasser du lourd… le CDI, la maison, les véhicules!

system-home-31112Eh oui, dur dur de sauter le pas quand on a passé des heures, des week-ends voire des vacances à retaper sa maison ! Mais il le faut, ne serait-ce que pour financer l’aventure! Comme toutes nos précédentes économies sont passées dans d’autres voyages ;), vendre sa maison est un bon moyen de se constituer un capital conséquent.

Nous n’avons pas souhaité la mettre en location car qui s’occuperait des démarches en cas de changement de locataire et dans quel état retrouverions-nous les lieux ? Et puis surtout, après tant de mois passés sur les routes, aurons-nous vraiment envie de revenir au même endroit ? Sûrement pas !

Il est maintenant temps d’annoncer à nos employeurs respectifs quels sont nos projets. Ceux-ci ont été plutôt conciliants étant donné qu’il s’agissait d’un vrai projet de vie et non pas de se jeter dans les bras de la concurrence ! Le mieux est de les prévenir le plus tôt possible avant la date de fin souhaitée afin de pouvoir organiser notre remplacement dans les meilleures conditions.

En ce qui concerne les véhicules, nous avons décidé de vendre notre voiture tout de suite (et se débarrasser par la même occasion d’une assurance) et de mettre en vente notre van seulement quelques semaines avant le départ, histoire de ne pas être coincés à la campagne jusqu’au jour J. Bon ok, il nous reste toujours nos vélos si besoin. Cet argent, on n’y touche pas pour pouvoir se racheter un véhicule en rentrant.

Etape 2 : se débarrasser des meubles, vêtements et autres objets que nous ne pourrons pas stocker (ou sinon il faudrait louer une annexe du Château de Versailles!)

cartonLouer un box…trop cher sur 30 mois, squatter le grenier de mémé…c’est mieux ! Alors
pour ne pas trop l’encombrer, on fait un gros tri de nos « must have » : le vieux meuble chiné, la jolie robe de soirée ou nos albums photos dont on ne peut pas se séparer.

Une fois tout ça soigneusement emballé et remisé…il faut écouler le reste ! Oui mais comment ? Autant vous dire qu’il y a quelques m³, surtout quand on est fan de brocantes, shopping addict ou collectionneur d’articles de sport et qu’on a une grande dépendance où on peut entasser tout ça.

Le bon Coin ? Ah ouais, ça va être sympa de gérer 1874 annonces… no way

Un vide-grenier ? Par -5° en plein mois de décembre sur un stand de 24m de long… no way

Et pourtant, il faut vendre un maximum de choses pour pouvoir s’équiper par la suite.

Reste le vide-maison. C’est top ce système.

Cela consiste à organiser des portes-ouvertes chez soi et vendre tout ce qu’il y a à l ‘intérieur. Il ne faut pas être trop pudique, certes ! Mais si c’est bien étiqueté et bien géré, ce n’est que du bonheur. La maison se vide d’un coup et on se sent tout léger…(vous pouvez communiquer sur votre événement sur Le bon coin, Broc à Brac ou vide-maisons.org)

Comment l’organiser ? Vous saurez tout ici : https://vide-maisons.org/reglementation
Attention : ne pas oublier de déclarer son vide-maison à la mairie à l’aide du formulaire CERFA n°13939*01 et de coller l’autorisation sur sa porte le jour J.

Pour ce qui reste, on a choisi d’en donner une grande partie à Emmaüs et de faire un dernier bric-à-brac fin février pour récolter encore quelques fonds.

Etape 3 : la paperasse

paperasse-e1488362181784.jpgQuand on fait la liste de ce qui nous relie à la vie de sédentaire, il y a de quoi avoir le tournis ! Abonnements en tous genres, cartes de fidélité, sécu, mutuelle, assurances voitures, assurance habitation, protection juridique, assurance vie, banque, épargne d’entreprise, Deezer, la Freebox, les impôts et j’en passe…le mieux est de pointer ses relevés bancaires sur 1 an et d’en faire ressortir toutes les charges fixes. Ensuite, procéder à la résiliation progressive de tous ces contrats !

Dans notre cas, nous partons plusieurs années et comme certains contrats (par ex. assurance vie) ne peuvent pas être résiliés, il faut les mettre en réduction, c’est-à-dire en pause.

Ne pas oublier également de faire la provision pour les impôts de l’année d’après. Pour les années suivantes, sans revenus, la question ne se pose plus ! 😉 On peut se rapprocher de sa caisse locale pour adapter les versements de l’année suivante afin de ne pas être prélevé inutilement d’une somme qui sera reversée par la suite.

Ce qui peut-être utile également est de faire un renvoi de courrier pendant minimum 6 mois à votre adresse de « transit ». (notre maman pour nous 🙂 ) Dès que l’on reçoit une pub, il faut faire l’effort d’écrire à chaque enseigne pour leur dire qu’on ne veut plus entendre parler d’eux. (eh oui, c’est très fastidieux mais ça marche et ça évite la montagne de prospectus inutiles au retour).

Etape 4 : la santé d’abord !

stétoscopeNous allons bientôt traverser 4 continents et on peut dire que la France est vraiment une petite joueuse en matière de maladies, d’hygiène et de faune sauvage. On se rend compte qu’on est vraiment privilégiés de vivre dans un environnement aussi sûr. Nous avons donc mis toutes les chances de notre côté pour passer au travers de terribles maladies…

Vaccins
Rien que de repenser à toutes les injections réalisées, on en a mal aux bras ! Hépatite A, Hépatite B, Fièvre jaune, Typhoïde, Encéphalite japonaise, Encéphalite à tiques (Europe de l’Est), Rage…tout y passe ! Et avec plus ou moins de rappels…pas moins de 12 piquouses au total !

Pour ne rien oublier et être bien conseillé sur les précautions d’hygiène, le mieux est de se rapprocher d’un centre de vaccination international. Ensuite, se laisser guider !
Vous trouverez la liste des centres ici :
https://www.mesvaccins.net/web/vaccinations_centers

Suite aux différentes injections, on nous a délivré un carnet de vaccination international (jaune fluo), à insérer impérativement dans le passeport car sans celui-ci, impossible de quitter ou de rentrer dans certains pays.

alex-se-fait-piquer
L'infirmière  fait des misères à Loulou!!!!

Attention : les vaccins représentent un gros poste budgétaire. A prendre en compte dans le chiffrage de votre voyage.

En ce qui concerne le palu, pas de vaccin mais des cachets à prendre pendant le voyage en traitement préventif ou curatif. (nous choisirons le traitement préventif car même si celui-ci peut présenter des effets secondaires, une fois qu’on a attrapé le palu, la maladie reste en sommeil dans notre organisme à vie et des crises peuvent survenir à posteriori). Les tablettes peuvent également vous être prescrites par le médecin du Centre.

Profitez-en également pour vous faire prescrire certains éléments de votre trousse de secours : compresses, steri-strips, désinfectant, anti-diarrhéiques, paracétamol, seringues stériles (pour les pays où les seringues servent 4 ou 5 fois…oh my god! Quand on vous dit qu’on est bien lotis…)

Pour les longs séjours, n’oubliez pas également de prendre vos rendez-vous à l’avance pour un check-up complet : ophtalmo, gynéco, dentiste, dermato…

La Carte européenne d’assurance maladie
Elle est gratuite, on l’obtient en 2 clics sur son compte Ameli et en 10 jours par courrier. Nous passerons 3 mois en Europe le long de l’Euro 6 et nous l’emmenons donc dans nos sacoches.

Assurance carte Gold
Nous serons également couverts par l’assurance de nos cartes de crédit pendant les 3 premiers mois de voyage, soit toute la période en Europe.

Assurance Voyage
Parce qu’un accident ou une maladie est vite arrivé et qu’on aura l’air malin si on a besoin d’un hélico ou d’une opération, nous avons souscrit une assurance voyage longue durée spécifique. De plus, certains pays comme la Mongolie ou la Chine exigent un certificat d’assurance pour délivrer le visa. Pour un survol de ces assurances, on vous conseille le site de référence : http://www.tourdumondiste.com/comparatifs-assurances-voyage

 

Etape 5 : établir un budget et s’organiser pour les paiements à l’international

tirelire-cochonQuand on choisit de partir, tout au long des mois qui précèdent, il faut également se calmer sur les « petites robes en solde qu’il nous faut absolument », les « derniers équipements high-tech » et les « restos à gogo ». Il faut un juste dosage entre économiser et ne pas déprimer, il ne s’agit pas de devenir complètement asocial non plus ! Mais le compte en banque s’en ressent tout de suite et on se prend vite au jeu ! On s’aperçoit qu’en faisant l’impasse sur beaucoup d’achats superflus (qui ne nous rendaient pas plus heureux, on s’en rend compte maintenant), on peut vite mettre pas mal d’argent de côté.

Parce qu’il faut penser aussi au retour ! Pas question de rentrer la fleur au fusil avec 14,80€ sur le compte épargne. Déjà qu’on sera sans emploi et SDF, on n’est pas fous non plus !

En termes de budget, dur dur de se projeter sur une si longue période. Merci aux amis blogueurs pour leurs précieux conseils. Nous avons ainsi pu établir une moyenne pour un trip à vélo correspondant à notre mode de voyage.
Nous partons donc sur un budget moyen journalier de 8€/personne/jour (incluant nourriture, réparations et activités). Être 4 nous permettra de mutualiser pas mal de dépenses.

Nous avons choisi d’emporter avec nous 2 cartes de crédit Gold : une Visa et une Mastercard, ainsi nous sommes certains de pouvoir retirer et payer partout, avec des plafonds plus importants.
Attention cependant aux frais bancaires ! Ils peuvent représenter entre 500€ et 1000€ par an ! On peut essayer de négocier l’abandon des ces frais avec sa banque. Si refus, le mieux est d’ouvrir un compte chez une banque en ligne où les frais sont moins importants.
Là encore, rendez-vous sur : http://www.tourdumondiste.com/argent-carte-visa-master-card-tour-du-monde

Voici ci-dessous le tableau récapitulatif du budget total de notre voyage :

***en cours de construction***

RDV fin 2019 pour voir s’il tenait la route !

Etape 6 : les p’tits trucs qui peuvent simplifier la vie…

  • faire une demande de permis international auprès de la préfecture (pratique pour louer une voiture quand le site est inaccessible en vélo ou pour conduire la voiture de nos hôtes pendant les Woofings),
  • faire des scans de tous les documents officiels et se les envoyer par email,
  • faire des copies de son carnet de santé et les emmener avec soi,
  • emmener la copie de sa carte de groupe sanguin,
  • changer quelques centaines de Dollars US pour les premières dépenses,
  • s’inscrire sur la plate forme « Ariane » :
    (https://pastel.diplomatie.gouv.fr/fildariane/dyn/public/login.html),
  • emporter quelques photos d’identités supplémentaires (dans notre cas, nous en emmenons une dizaine car tous nos visas seront faits après notre départ),
  • scanner les pages intéressantes de ses Routards préférés afin de ne pas avoir à se trimbaler les guides papier ou acheter la version dématérialisée,
  • enregistrer en avance les bénéficiaires de virements pour éviter le délai d’activation (ambassades!!! (règlement de certains visas exclusivement par virement bancaire), famille, sponsors pour envoi de matériel en cours de route…etc).